Sarko et les médias : les relations incestueuses

Raphaëlle Bacquet, journaliste au Monde, revient dans un article intitulé "Nicolas Sarkozy, vingt-cinq ans d'investissement dans les médias" (19/02) sur les liens tissés par Sarkozy avec les patrons des médias :
"C'est drôle, je connais tous vos patrons...".

Philippe Ridet, journaliste au Monde, décrit, quant à lui, le comportement de N. Sarkozy avec la presse écrite dans "Ma vie avec Sarko" (19/02).

Le tutoiement*, la connivence sont de rigueur. Par exemple, à propos de son passage à l'émission "J'ai une question à vous poser", N. Sarkozy lance : "Presque 10 millions de téléspectateurs, ça prouve que la politique intéresse. Et ce n'est pas mon vieux compère Philippe Ridet qui me contredira."

P. Ridet constate que "l'intime et le politique imbriqués au point de ne faire qu'un." Cependant, défense d'interviewer Cécilia Sarkozy. N. Sarkozy est interventionniste : "Pourquoi vouloir lui parler ? (..) Il hausse le ton : "Elle ne parlera pas."

En campagne, le candidat UMP est omniprésent. P. Ridet explique qu'en "douze heures de voyage, autant au retour, nous aurons le temps de le voir beaucoup. Quand il ne vient pas à l'arrière de l'appareil, il invite quelques-uns d'entre nous à l'avant. Surtout ne pas rester seul."

Sarkozy est un "producteur-animateur" : "D'abord, il crée l'actualité, ensuite, il la commente." Avec lui, tout est off. Une vraie agence de presse à lui tout seul :
"Je suis une source inépuisable pour vos papiers de merde."

Conclusion de l'intéressé :
"Les Français sont plus difficiles à convaincre que les journalistes."

Espérons qu'il dise vrai !

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* L'hebdomadaire Marianne (17/02) nous apprend que certains journalistes (E. Mandonnet de l'Express, C. Barjon du Nouvel Observateur) qui suivent le candidat UMP, ont demandé de ne plus être tutoyés.

Enfin !

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http://sarkopresident.canalblog.com/archives/2007/01/29/3837012.html